J’ai pris un risque hier soir…

Vous pensez avoir pris un risque il y a 72 heures maximum ?

Il existe maintenant un traitement appelé « post-exposition ».  Il ne s’agit pas d’un vaccin mais d’un traitement d’urgence qui a pour but d’ empêcher une éventuelle contamination par le VIH/SIDA.

On prescrira un tel traitement sous certaines conditions :

  • Si le risque sexuel ou lié à l’usage de drogue en injection ou sniff (partage de seringue ou de paille) ne remonte pas à plus de 72h.
  • Il faut en plus qu’il s’agisse d’une prise de risque relativement isolée et non intentionnelle : cela ne peut évidemment pas remplacer la prévention, notamment par l’usage d’un préservatif.
  • C’est le médecin du Centre de Référence Sida qui juge et décide de l’indication (ou non) de cette prophylaxie sur base de la fréquence du risque (accident isolé ou pas?), du type de risque (pénétration anale, vaginale ou autre?), de la présomption que le partenaire soit infecté (personne séropositive ou issue d’une population à haute prévalence?).
  • D’autres éléments peuvent bien entendu jouer.

HIERSOIR
L’évaluation du risque réel tient compte d’une échelle où la relation anale non protégée avec une personne connue comme séropositive est considérée comme le haut de l’échelle.

Cette prophylaxie est proposée depuis longtemps dans le cadre des accidents de travail (exemple : une infirmière qui se pique avec une aiguille qui vient de servir pour un patient séropositif) et le coût est pris en charge par la médecine du travail ou par la sécurité sociale.
Pour faire face à l’exigence du délai très court de 72h, ceci est organisé par les Centres de Référence Sida (Liège, Charleroi et Mont Godinne en Wallonie) et en collaboration avec les services d’urgence.

Pratiquement, on s’oriente vers une consultation dans un Centre de Référence Sida pendant les heures ouvrables ; en d’autre temps, ce serait le service d’urgence de cet hôpital qui prendrait le relais sous la responsabilité du médecin du CRS. L’idéal est de se présenter avec le partenaire afin que le médecin puisse avoir un maximum d’éléments d’information. La prescription serait alors faite pour trois jours, jusqu’au moment où le consultant se rend au C.R.S. qui reprécisera l’indication (quitte à arrêter l’ARV).

La prophylaxie comporte trois antirétroviraux (médicaments) à prendre chaque jour pendant 4 semaines, on y ajoute, bien entendu, les analyses de sang pour juger de l’efficacité et de la toxicité du traitement. A noter que ce traitement est extrêmement lourd et comporte des effets secondaires pouvant rendre handicapante la vie au quotidien, et ce, pendant les 4 semaines.

On a de bons arguments pour penser que la prise de 3 anti-rétroviraux (ARV) pendant 4 semaines après la prise d’un risque est efficace à 80-90 % pour autant que la prise commence le plus tôt possible, idéalement dans les 4 heures, maximum dans les 72 heures.

Un Arrêté Royal prévoit une prise en charge de cette prophylaxie post-exposition pour les risques pris en matière sexuelle ou d’usage de drogue, pour l’ensemble de la population ainsi que pour les risques professionnels des indépendants n’ayant pas de couverture par la médecine du travail.
Le tout est pris en charge par un forfait de manière à ce que le consultant n’ait rien à payer, à l’exception du ticket modérateur pour les consultations et les analyses de labo.

Télécharger la brochure complète en cliquant sur l’image ci-dessous :

TPE_VIGNETTE

 

 Vous pouvez nous contacter au 071.925.414 ou au 065. 822.755 pour obtenir des informations et une analyse personnalisée de votre situation.

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