L’hépatite B est due à un virus qui provoque des lésions inflammatoires du foie et qui dans certains cas peut conduire à une cirrhose voire un cancer du foie (hépatome ou hépatocarcinome)
La contamination se fait surtout par voie sexuelle, mais également par voie sanguine (aiguilles contaminées, notamment chez les toxicomanes, lors de tatouages ou de piercing…) et, plus rarement, de la mère à l’enfant lors de l’accouchement. La transmission par les transfusions sanguines ou de dérivés sanguins est tout à fait exceptionnelle dans nos pays depuis que chaque donneur est testé à chaque don de sang. De même, la transmission de ce virus par du matériel de santé (dentiste, opération chirurgicale, injection intra-musculaire, etc…) n’existe plus chez nous depuis les méthodes modernes de stérilisation du matériel. Le matériel de tatouage, scarification ou piercing non correctement stérilisé est également un mode de transmission de ce virus.
Elle était fréquente chez nous avant les années 1970 et l’est encore dans pas mal de pays du tiers-monde.
Dans la plupart des cas, l’hépatite B passe inaperçue. Le diagnostic est fait à l’occasion d’un test systématique, suite à une fatigue inexpliquée, ou encore devant une de ses complications comme la cirrhose.
- Les symptômes, lorsqu’ils sont présents, sont la fatigue, les maux de tête, les douleurs abdominales, les nausées, la perte d’appétit, puis un ictère (jaunisse) deux mois environ après le contact avec le virus. Dans ce cas, le patient a la peau et les yeux jaunes, ses urines sont foncées. Les analyses biologiques montrent une augmentation importante des enzymes hépatiques (transaminases). L’amaigrissement peut être important.
Le patient devra absolument arrêter la consommation d’alcool et de médicaments potentiellement toxiques pour le foie.
Actuellement, il n’existe aucun médicament permettant d’éliminer le virus de l’hépatite B à la phase aiguë de la maladie.
La plupart des malades guérissent spontanément en développant des anticorps protecteurs. Certains malades restent porteurs sains : ils sont donc contagieux même s’il y n’ont aucune complication de l’infection. Ils le resteront habituellement à vie. A certains malades qui présentent une hépatite chronique altérant le foie, on peut proposer des traitements par des antiviraux (Adéfovir ou lamivudine) ou de l’interféron. L’efficacité du traitement n’est pas extraordinaire !
Le préservatif est un bon moyen de prévention, même s’il n’est pas efficace à 100 %. La meilleure prévention est le vaccin (Engerix : 2 injections à un mois d’intervalle suivies d’une troisième injection six mois plus tard) qui donne une protection pratiquement à vie.
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